Les Bans, Voie Giraud (Ecrins)
Voie Giraud aux Bans
Le mercredi 08 août
Les Bans, sa face Est, son glacier peu attrayant encaissé dans un cirque de falaises abruptes, et SA voie, la voie des Bans, celle de Monsieur Giraud, enfin bon, la voie Giraud, en clair et en roche.
Le topo de la voie que NOUS AVONS empruntée (mais qui semble correspondre à la réalité)
Pour Laura, cette ligne faisait partie de ses projets personnels, de sa liste estival, et de mon côté, comme tout bon connaisseur et amoureux du massif, elle représentait un bel et chouette objectif. Qui plus est sur une montagne encore jamais gravie, en rajoutant qu’à mes yeux, les Bans forme l’une des plus belles montagne des Ecrins. En précisant toutefois que cet adjectif peut lui être donné que du versant de la pilatte, sous son plus beau profil.
Bref, la Giraud, c’est la voie du guide Giraud, qui à, le 4 août 1963, parcouru en grande partie la voie en tête de cordée lors de l’ouverture. 22 ans et aspirant-guide, le grimpeur a donc réalisé une belle affaire, tout juste encordé à la taille à l’aide d’une corde en nylon de 35 mètres. La gardienne suivait cet évènement à la jumelle, et bien repérait qui était devant, c’était André, elle donna donc tout naturellement comme nom à l’itinéraire : Voie Giraud.
Et bien, quelques 49 années plus tard, ce gneiss vertical est toujours aussi peu fourni en anfractuosité, et donne une escalade très libre au sens propre du terme. Ici, peu d’artifices, à l’ancienne !
Aujourd’hui en chausson, autrefois en grosses, il est clair que l’écart est grand, les difficultés sont moindres, mais pour autant, la voie Giraud est une belle entreprise fortement sympathique, au soleil, où l’on se faufilera avec ruse entre les passages ardus.
Que pensez donc, lorsque l’on entends, comme moi, que la Giraud est très engagée, que l’escalade y est obligatoire, etc.. ?
Objectivement il est vrai que le placement de protections, de manière générale, est difficile.
Malgré tout, les fissures sont quand même là, et assurent de bons ancrages à certains endroits. Entre autre, les passages les plus durs sont déjà équipés de pitons. En outre, il sera quand même bon de préciser qu’il ne faut pas être un novice en engagement, ou du moins il faut savoir de quoi il s’agit.
Dés lors, dés que l’on est au courant de cet engagement, l’escalade déroule très bien, les prises sont toujours là, bonnes, et permettent d’éviter le stress d’une probable chute. Bref, pour ma part, je m’attendais à quelque chose de plus soutenu, je me suis finalement régalé sans jamais être crispé par l’angoisse.
Les pitons n’ont été d’aucunes utilité, prenant trop de temps à être placé pour peu de chose finalement, car les friends ne sont jamais très très (...) loin, et les quelques pitons vagabonds sont présents.
Nous avons mis 5h45 minutes...
La descente de l’arète sud est facile est évidente. Enuite les deux rappels sont un peu austères, dans un couloir qui ne donne pas très envie, et qui d’ailleurs, au passage, coincera notre second rappel.
Enfin le glacier, et ses partie gelée ou Laura goûtera avec plaisir aux joies du demi-cab sur broche. Et enfin l’épaule de Coste-Cournier, un vrai casse-pattes !
Le beau vallon d'Entre les Aygues
Ambiance sympathique dans le refuge, et sympathiques gardiens !
L2
Laura dans L2
La fin de L2
Laura sort du dièdre de départ dans L5, avant la longueur tordue de L6
L5
Dans la traversée horizontale, où Laura restera là, passible, sans comprendre, "Mais pourquoi ?" se dit-elle...Les minutes passeront, et Laura passera...
Enfin arrivé, sur fond d'Ailefroide et de Pelvoux
Le joli Valgo
Le couloir de descente à partir de la brèche
Le couloir ramenant sur le glacier des Bans avec deux rappels
La face vue de profil
Une belle voie donc, une belle journée, un beau sommet, what else ?