Voie des Diables (Mont Aiguille)
Voie des Diables
Le lundi 07 octobre 2013
La voie des Diables, une aventure peu commune que nous avons vécue avec Anne. Sans grands dangers mais peu commune !
En effet avec beaucoup de retard nous sommes arrivés le dimanche 06 octobre à la Richardière. Dans la nuit une légère pluie tape sur la taule de la voiture, le matin le temps se confirme, mais pas de précipitations, juste une brume bien épaisse. La météo annonçait pourtant une journée avec de belles éclaircies.
A force de monter on espère toujours percer ce que nous pensons être une mer de nuages bien épaisse. Et bien non, en arrivant au bas de la falaise, il n’est plus nécessaire d’espérer, la brume épaisse et humide est encore là, rendant toute la falaise poisseuse et mouillée. Notre voie aussi.
Je m’y lance quand même, les relais possèdent au moins un goujon de 12mm, c’est suffisant pour moi. Les cotations ne sont pas extrêmes. La deuxième longueur me trempe compétemment, les arbustes présents sont imbiber de flotte et on se retrouve suspendu au relais tout mouillés. La 3ième longueur est trempe aussi, l’escalade est délicate. Enfin le dièdre en 6a+ très bien équipé est tout sec, on peut alors souffler un peu. Ensuite c’est assez débonnaire jusqu’à la septième longueur. Le dièdre de départ n’est pas bien dur mais la dalle qui suit est bien costaud étant entièrement mouillée. Improtégeable et tout sur des pieds zippants, je ne m’y engage pas en libre, trop risqué. Un pendule débrayable le tour est joué. La suite est tout aussi délicate mais bien plus prisue. Nous faisons la huitième longueur en deux pour plus d’aisance. La très belle fissure la neuvième longueur coule, je dois dire que ce fut un beau combat même si il aurait été facile d’artifer tellement la fissure est parfaite (violet, vert, rouge). Arriver au relais un moment de bonheur s’empare de moi. Nous sommes désormais au dessus de la mer, un ciel bleu magnifique nous fait face et un duvet d’or blanc s’étend à des kilomètres à la ronde. Pour conclure le tout, la dernière longueur est entièrement sèche, nous finissons sur le plateau du Mont-Aiguille tout surpris de notre propre audace, parfois c’est beau de se lancer dans l’aventure. La descente est sommaire et nous replongeons rapidement à nouveau dans l’épais duvet du Trièves.
Une expérience enrichissante !
Une ambiance très particulière !
Le ciel nous fait un beau cadeau