L'équation à Archiane (Vercors)

L'équation à Archiane

Mercredi 09 octobre 2013

Au début de mes escalades vers mes 15 ans, je regardais avec frayeure les cotations des voies « dures » d’Archiane, notamment celles des frères Rémy. La fameuse longueur en 7a que je regrettais car c’était en fait elle qui m’empêché d’aller rendre visite à l’Equation, ainsi que la réputation de l’équipement aéré  et de l’escalade obligatoire nécessaire pour grimper tranquille derrière les suisses. Tous ces éléments ne m’ont donc que très tardivement permis d’envisager ces grandes voies-là. Aujourd’hui c’est au contraire l’escalade que j’aime ! Et en plus je peux je m’y engager l’esprit plus tranquille, le plaisir est alors décuplé car je les ai désiré ces voies ! Notamment l’équation donc, une voie magnifique, très belle dont j’avais parcourue en grande partie la deuxième partie lors du parcours de «Quoi de neuf Docteur ? ».

Lorsque nous étions venus avec Léo il y a un an, nous avions voulus la faire mais nous nous étions fait devancer par une équipe de trois, nous avions alors fait la très belle quarantaine rougissante. C’est donc une revanche prise en venant ce mardi 09 octobre au pied de la falaise sous un ciel nuageux mais une température plutôt clémente. La première longueur est longue, elle met de suite dans l’ambiance avec un beau dièdre prisu mais à quelques endroits un peu raide, très chouette. La deuxième longueur débute par un ressaut raide mais riche en prises, pour ensuite devenir plus technique dans une dalle et traversée à gauche. C’est ensuite deux belles longueurs, les plus belles pour moi, pour une grande envolée sur des dalles superbes, et notamment le premier 6c avec de bons pas obligatoire. Le 6b qui suit est raide mais plus impressionnant que difficile. La longueur pour rejoindre la vire avant le 7a est bien raide sur un rocher totalement différent, rouge sur prises rondes, en parallèle à la longueur de la quarantaine. La fin est bien aérienne, et le réta sur rochers instables, mais rien de dangereux ni difficile.

Les belles gouttes d'eau de L2

Vient alors la sacrée longueur qui fait peur. Et bien c’est trop dur ! De diou, mais par contre c’est classe. L’escalade est physique et technique, elle se déroule de trous en trous, tout autour la roche est bien lisse… Les difficultés sont constantes et globalement çà entame sacrément les avant bras. Je n’ai pas réussi à l’enchaîner, de loin, tellement il faut être dans le coup et avoir du jus, mais tous les pas sont très beau, on se croirait sur un site de couenne perché dans les falaises ! La traversée finale laissera des souvenirs au second ! L’équipement est un mixte entre plaquette récentes et veilles artisanales. Pour parvenir à la vire, une dernière longueur que j’ai trouvé bien dure aussi, mais quelle rigolade, on s’éclate bien dans ce gros dièdre lisse, raide et légèrement fissuré, une belle ambiance encore !

A la vire la traversée permet de récupérer un coup. Nous repartons alors pour la deuxième partie. Je suis passés de nombreuses fois devant ce piton planté solidement au rocher, piton qui symbolise le départ de l’Equation, et j’ai toujours regardé ces strates énormes qui attirent tellement l’œil du grimpeur en me disant bien qu’un jour il fallait y frotter la gomme. C’est donc du concret pour aujourd’hui et effectivement le plaisir est encore plus grand car il s’agit là d’une grande longueur de 45 mètres superbe ! Ensuite nous avons suivi la ligne originale en grimpant la grande rampe maximum 5+ en deux longueurs. A partir d’ici nous avions déjà mis les pieds avec Pierro dans les belles dernières longueurs. Rien n’a changé donc, c’est toujours aussi chouette notamment la dernière vraie longueur très agréable à grimper !

Nous avons tous deux éprouvé beaucoup de plaisir et avons trouvé la voie vraiment belle, peut-être pas la plus belle d’Archiane étant donné les nouvelles voies de Mussato et Béatrix, mais elle vaut le coup d’être visitée !

Tête du Jardin

A la sortie de l'écaille

3 ans avant avec Pierro !

Deuxième partie

Avant dernière longueur