Du côté de chez Tronc (Tête Colombe, Cerces)

Du côté de chez Tronc (Tête Colombe, Cerces)

Le samedi 31 août 2013

Une super semaine de formation à l'ENSA, avec de belles grandes voies. Une première moitié dans le massif du Parmelan avec « la voie des Averses », une superbe aventure avec un bombé en deuxième longueur qui nous fait comprendre ce qu'est la gravité ! Par contre les quelques spits présents sont parfois bizarrement placés... Les relais sont bêtons, et l'ambiance est présente. J'ai bien aimé le cheminement et le rocher qui demande de l'attention, les lieux me rappellent grandement mon Vercors entre Archiane, Glandasse et les Trois Becs. On sort sur le plateau, juste à côté du refuge.

On y a d'ailleurs dormi pour faire le lendemain une voie au Pertuis. La pluie est tombait toute la nuit, et le matin le terrain nous réserve une approche « humide ». On traverse le plateau jusqu'au col du Pertuis. Après être redescendu quelques temps, on a traversé dans les bois, comme des sangliers, pour finalement tomber devant la voie, devant une première longueur qui n'attire vraiment personne, pas de pitons, des touffes d'herbes toutes mouillées, une brumes intense nous entoure, c'est génial, on adore !

François P. le guide de notre groupe part faire la première longueur pour voir, et finalement çà passe bien. Le reste de la voie est, je trouve, superbe, c'est une succession de longueur qui grimpe quand même, avec un cheminement malin et un rocher bon dans l'ensemble, enfin pour moi (parce que pour d'autres, c'était pas la même remarque!), une superbe ambiance ! Nous avons profités de l'avance que nous avions pour faire un moulinette la dernière longueur de "Dal fin des Haricots", la voie de P. Mussato, un 6c+ vraiment très beau, pas loin de l'antenne que l'on voit sur la photo.

Ensuite en deuxième partie nous sommes revenus sur Chamonix avec une virée sur glacier pour aller visiter des voie à la Pointe Lachenal. Les voies que nous avions visés on subit la déglaciation, et maintenant il y a 20 mètres supplémentaire, et pour toutes nous n'avions pas le matos adéquat, on s'est alors replié sur « Macroscope », une voie de 350 mètres en 6c+ max, sur friends uniquement, avec quelques pitons en milieu et fin de voie. J'étais content de re-grimper sur un granit parfait, avec des coincements de mains, poignées, coudes, dément ! Çà change du Parmelan ! Une longueur est particulièrement belle, c'est la dernière dure, un 6b en gros dièdre fissuré, énorme...Une autre, la plus dure, présente un pas exposé et obligatoire, où la chute est synonyme d'éclatement de chevilles, et on ne peut rien rajouter...

La voie se déroule pas loin du fil en milieu de paroi, on voit le beau dièdre en 6b, à passant à droite du fil, il est à l'ombre et est bien caractéristique.

Le lendemain, pour le dernier jour, nous sommes allés au Brévent, grimper la voie qu'avait ouvert François au début des années 2000, « premier de Corvée ». A peine arrivés, et nous assistons à 7 ou 8 sauts de mecs en wingsuit, çà fait rêver et surtout çà donne envie ! Pour la voie, c'est quatre longueur superbe, qui grimpe fort et qui sont quand même très bien protégées et/ou protégeables ! L'arrivée au sommet est digne de Cham, au milieu des touristes et devant la benne pour le retour, çà, je m'en passerais volontiers...

 

Voila après ce bref séjour et ce bref retour en Hautes-Alpes par le bitume, je propose à Anne d'aller traîner les pieds à Tour Termier, malheur à nous, le col du Galibier est fermé pour les cyclistes ! Toujours un plan B en poche, nous partons finalement pour une paroi encore non visitée pour nous, la face Sud-sud-Ouest de Tête Colombe. Une voie récente nous a donné envie, de par le commentaire d'Arnaud Guillaume, elle semble réserver de belles longueurs.

Nous voilà au pied de cette paroi très peu raide d'ici, avec une première longueur entrecoupée de gradins, qui comme le dit bien Monsieur Cambon, sont bons à jeter. La deuxième longueur, la plus dure en 6c, est magnifique mais courte, avec le passage malin d'un toit qui fait plus peur que mal.

Un rocher bêton, si quelqu'un vient dire le contraire, je lui coupe les mains.

Plus facile qu'il n'en à l'air

La suite aussi est belle.

Idem

Fin de longueur, après le toit

La longueur suivante offre un début magnifique aussi, sur un rocher superbement sculpté. Après quelques pas nous arrivons au pied de la deuxième partie, avec deux longueurs sur la gauche d'une énorme écaille que d'ailleurs on touche dans la deuxième longueur avant de bifurquer à gauche pour prendre une ligne majeure sur une dizaine de mètres avec des cannelures démentes. On pensait avoir terriblement chaud mais plus on monte plus le vent nous fouette, et je peux vous dire que çà caillait sévère ! Les longueurs suivantes, avec ce refroidissement, sont vites expédiées, toutes belles, dommage de ne pas avoir pu en profiter pleinement.

Une des longueurs de fin

Idem

Très vite on actionne les rappels, on en coincera un tout en bas mais rien de méchant, c'était facile à remonter. En baissant d'altitude on retrouve une température plus acceptable, ouf !

Que dire de cette voie ? J'ai trouvé l'ensemble à peu prés homogène, avec de belles longueurs, le tout présente une escalade sur les pieds, très peu athlétique, alors pourquoi n'est-elle pas majeure ? Peut-être un manque d'ambiance, et peut-être trop de plaquettes ? Je ne suis pas contre mais c'est vrai que parfois on hésite à clipper, et des fois on clippe pas du coup, c'est vrai que c'est terriblement équipé, mais cela fera plaisir à ceux qui ont juste le niveau et qui veulent se faire plaisir en moyenne montagne.

A bientôt.