Barre des Ecrins Directe Coolidge et Barre Noire (Challenge)
Barre des Ecrins Directe Coolidge et Barre Noire
Le 14 mai 2013
Une belle bambée pour un beau sommet aujourd’hui.
Le créneau météo se raccourcissait et le dernier jour de beau arrivait. Ce week end en passant deux jours sur la Grande Ruine je n’ai eu d’yeux que pour la Barre des Ecrins. J’observais sa blancheur hallucinante, et, plus difficile à accepter, j’observais aussi tous les prétendants à sa descente. Et il faut dire qu’il y en avait ! En deux jours plus d’une vingtaine de skieurs on put poser leurs carres sur les 150 mètres finaux, tout çà début mai et dans des conditions idéales !
Après cette phase passive je regrettais de ne pas pouvoir en profiter, car ayant repris les stages du CRET la semaine est déjà prise. Mais je la souhaite tellement cette Barre que je n’ai pu résister à tenter une sortie « avant travail ».
Bref mardi matin le téléphone sonne l’alarme à 2h20, j’hésite à me lever, en fait je ne sais pas si çà vaut le coup de souffrir autant. Dans mon lit 5 minutes me suffisent à évaluer les efforts et la récompense, et très vite je saute du lit et met mon cerveau en ON.
A 4h00 je suis devant le refuge Cezane et la forme et là malgré l’heure matinale. La lune est loin d’être pleine, la nuit est bien noire mais heureusement les nombreux passages ne permettent pas d’erreurs. J’ai hâte d’être sur le plat du glacier blanc, car je n’ai jamais aimé cette partie entre le pluviomètre et le glacier, et puis les traces ne sont pas franches, même avec des couteaux çà glisse un peu. Plus tôt que prévu je parviens à hauteur du refuge des Ecrins, vers 6 heures, j’en profite pour m’arrêter quelques minutes et apprécier le lever de soleil le plus beau des écrins ! (enfin presque)
C'est pas beau ?
Chute de Séracs vers 7 heures du matin.
Pour une journée de beau temps peu de monde en direction de la montagne phare du massif, seulement 12. La suite de la montée se passe bien, je regrette les black powder cassés ce week end, 1,4 kg de moins çà aurait pu être un plus ! Mais les orb freebird sont de fidèles compagnons.
Après avoir passé la rimaye je finis par dépasser le premier groupe, et finalement comme à chacune de mes ascension sur la Barre je me retrouve avant tout le monde sur la bute des Ecrins, avec une vue à 360 sur toutes les faces platrées à gogo, et un temps parfait, sans vent ni nuages.
La croix enneigée
Les Ailefroides hyper-enneigées
La raie des fesses en face nord du Pic Sans Nom
Les trois mythes bien remplis aussi (apparement lustrés en bas des couloirs d'après source)
Beau contraste entre clarté et obscurité...
Le Pic de Bure au loin...
Le Glacier Blanc
Quel plaisir d’être là, la montagne pour soi… Il est 8 heures et je pars avant que la troupe arrive. Je suis agréablement surpris de la neige. Une neige froide, portante à grain fin, avec un bon grip. La majorité des skieurs on traversés sur la gauche pour se rapprocher le plus possible de la directe au pic Lory, tant mieux car du coup la directe Coolidge est plus vierge, on peut se régaler sans aucunes traces de la veille. Après ce petit bout de chemin direction Barre Noire. J’avoue qu’en montant j’ai hésité à le descendre, il semblait ravagé par les nombreux passages de skieurs, beaucoup trop buriné. Et effectivement c’était véridique, les virages de la veille sont lustrés-glacés, et globalement la descente est beaucoup plus délicate que celle de la Barre. Mais bon on s’en sort toujours…
Bonne neige !
Banzaï dans le Barre Noire ! On va vite déchanter, c'est loin d'être de la poudre !
Roche Faurio
Le couloir de Barre Noire
Le col de la Grande Sagne
Après descente, la Barre s'illumine !
L'enneigement pour accéder au glacier noir, moins bon que l'année dernière !
De retour sur le plat c’est une descente pitoyable qui m’attend, avec une neige évidement toujours glacée vu l’heure, et des passages de coulées assez énervants…
Le challenge est réussi, la voiture démarre à 9h30 direction Briançon pour enchaîner sur une journée de terrain varié qui s’avérera plus cool que prévu, heureusement !
Merci la montagne.